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et si ce mois...

Octobre 2022 : “Je suis plusieurs“

Au théâtre Nuithonie à Fribourg en octobre, puis au théâtre Alchimic à Genève en septembre, se joue une pièce incroyable : “Je suis plusieurs“

La Compagnie Marjolaine Minot s'est lancé dans cet aventure il y a quelques mois.

J'ai accompagné les deux metteurs en scène dans le processus d'élaboration de la pièce.

Le travail effectué par Marjolaine Minot et Günther Baldauf est magnifique.

Celui des actrices et acteurs également.

Tous au théâtre #jesuisplusieurs

https://www.marjolaine-minot.com/spectacle_detail.php?language=fr&id=12

https://www.equilibre-nuithonie.ch/fr/spectacles/je-suis-plusieurs


 

Janvier 2021 : Je déménage

Après une année 2020 bouleversante, étonnante et détonnante, en quelques jours, j'ai déménagé mon cabinet.


Voici la trace des quelques 10 années passées au Centre Bertigny à travers un message adressé à mes collègues la veille de mon départ :


ChèrEs Collègues

Nous nous sommes croisés, nous avons échangés des regards, quelques mots parfois. Nous nous sommes rencontrés et avons partagés nos réflexions autour de notre profession.

Nous avons vécu dans les mêmes murs, engagés chacune et chacun autour de ce travail particulier : nous recevons dans nos espaces celles et ceux qui viennent partager avec nous des histoires. Elles concernent leur vie, ses merveilles, ses terreurs. Nous donnons et recevons du précieux.

Nous rencontrons quotidiennement des frères et sœurs humaines en chemin. A la recherche d’une façon pacifiée d’être au monde.

Nous cheminons avec eux. A côté d’eux.

Et ce chemin nous aide peut-être nous aussi à grandir.

Voici que mon chemin à moi va prendre un nouvel élan. Je me suis décidé à saisir une opportunité : celle de déménager mon cabinet dans un lieu différent. Dans quelques jours, à ma grande surprise, je vais en effet terminer mon temps passé au Centre Bertigny pour installer mon lieu de consultation au Domaine Notre Dame de la Route, à Villars-sur-Glâne également.

Je l’avais annoncé depuis quelques années déjà. Sans imaginer que tout cela se passe si vite.

Le 29 juin 2011, je commençais une première consultation au Centre Bertigny. Le Centre allait ouvrir ses portes début juillet. Je me réjouissais de cette nouvelle aventure. Presque 10 ans après, j’ai rencontré quelque 500 personnes, couples ou familles dans une démarche de psychothérapie. Ai reçu ou suis allé à la rencontre de quelques 80 collègues psychologues, médecins, psychiatres, psychomotricienNEs, éducateurICEs, infirmièrEs, en individuel ou en équipe à l’occasion de moment de supervision.

Bon nombre de formations ont également eu lieu dans cette ancienne chapelle que vous connaissez touTEs.

La première avec Amilcar Ciola, un psychiatre et thérapeute de famille argentin ayant apporté un souffle de liberté et de créativité aux systémiciens de Suisse Romande, s’est fait sur le thème de la reconnaissance. Je l’animais avec lui. Elle a eu lieu en septembre 2011.

Depuis lors un grand nombre de collègues ont eu l’occasion de venir s’exprimer et d’échanger leur connaissance au Centre Bertigny.

Certains de renommée internationale, dans les couleurs systémiques. Je pense à Kenneth Gergen, la figure de proue du constructionisme social mais également Philippe Caillé, Jean-Claude Métraux, Nahum Frenck, Alessandra Duc Marwood ou Elvira Pancheri. Plusieurs générations se sont côtoyées.

Des élèves de différentes écoles de formation systémique de Genève et de Lausanne et d'autres endroits de Suisse Romande ont passé du temps ici. Ils ont apprécié les lieux. Ont l’impression d’avoir reçu quelque chose.

Des anthropologues, des artistes, et de nombreux psys ont donné vie à l’intention de formation que s’était donné le Centre.

Je les nomme ici pèle mèle, en plus de ceux déjà cités, pour les remercier :

Jeremy Narby, Denise Curchod, Rodolphe Soulignac, Philippe Stefan, Claudio Carneiro, Olivier Suter, Alexis Rochbach, Sandrine Chalet Piccard, Olivier Jorand et plus dernièrement notre collègue et ami Thomas Renz.

Certains sont venus à plusieurs reprises. J’ai eu l’occasion moi aussi de m’exprimer en ces lieux.

Ensemble, nous avons évoqué les cultures chamaniques et de nouveaux rapports au vivant issus des anciennes traditions, l’adolescence, la famille, la culture, l’inconscient collectif jungien, les métaphores, les contes, la bientraitance, les mandalas, l’impuissance, le voyage thérapeutique, les objets flottants, les pratiques narratives, la spiritualité, la mort…

Mon intention était de créer des liens, de faire des ponts entre les mondes, d’ouvrir nos esprits, de se libérer de nos ornières, de pacifier nos passés, d’élargir nos champs de conscience, de sentir que la vie nous veut du bien et que nous sommes là pour vivre et partager la confiance et la joie.

Je crois que l’avenir de nos métiers et de notre société passe par une redécouverte des liens précieux à notre corps, à notre Terre et à nos Cieux. Nous sommes plus et autres que nos histoires. L’être humain est autre qu’une machine biologique perfectionnée.

Nous avons encore beaucoup à vivre et à apprendre de notre rapport à l’espace, à la matière et au temps.

Et en cette veille de solstice, alors qu’une étoile particulière faite de l’alignement de Jupiter et Saturne brillera dans notre ciel demain soir, je vous remercie chaleureusement toutes et tous, chacune et chacun pour le partage de ces dernières années.

Je vais déménager durant cette période de fêtes et de passage.

Mon adresse professionnelle devient désormais

Frédéric Leuba

Domaine Notre Dame de la Route

Chemin des Eaux-Vives 17

1752 Villars-sur-Glâne

Je serai atteignable au 079 502 16 80 ou par mail à fredleuba@gmail.com

Pour les jours à venir, je vous souhaite de la joie et de la paix, ainsi que de lumineuses fêtes de Noël.

Merci pour votre confiance et à bientôt

Frédéric


 

Juin 2016 : Terre

“Si je suis fait de terre, celle-ci est ma patrie toute entière.

Et tous les humains sont mes frères“

Al Saquilli (XIeme siècle)

 

Mai 2016 : Laisser faire

Comment oublier le ciel quand tous les jours, il se couche sur le devant de ma porte pour simplement dire tout bas:

Je suis là.

Peut-on faire autre chose que de se laisser faire ?

Les “faut pas“ sont des “faux pas“.

 

Avril 2016 : Impermanence

La neige tombe sur le sol du printemps.

Elle rappelle à l'impermanence du monde extérieur.

L'éternité est en nous.

 

Mars 2016 : Family life

Ken Loach est un cinéaste engagé et généreux. Il a tourné son film, “Family life“ en 1971, accompagné des conseils due Ronald David Laing, célèbre et brillant antipsychiatrie.

Il reste un film de référence pour approcher une compréhension autre de la famille et des systèmes.

 

Février 2016 : Spaghettis au citron

Une recette que j'ai reçu de ma mère et que j'ai toujours du plaisir à faire et à manger :

Des spaghettis, comme d'habitude. Et pendant qu'ils cuisent, on prépare la sauce dans un grand saladier :

Un zeste de citron et le jus de ce citron

De l'huile d'olive

Un morceau de beurre

Du parmesan

Mélanger le tout. Et c'est prêt !

 

Janvier 2016 : Soufi, mon amour

Elif Shafak a écrit ce merveilleux ouvrage "Soufi, mon amour", dont le titre anglais est “The 40 rules of love“.

On y fait connaissance avec le poète mystique Djalâl-ud-Dîn Rûmî dans les temps de sa rencontre avec le derviche Shams de Tabriz. Au fil de la lecture, nous découvrons ces 40 règles de l'amour.

L'histoire prenante et inspirée se termine avec la Règle numéro quarante. Elle dit ceci:

“Une vie sans amour ne compte pas. Ne vous demandez pas quel genre d'amour vous devriez rechercher, spirituel ou matériel, divin ou terrestre, oriental ou occidental... Les divisions ne conduisent qu'à plus de divisions. L'amour n'a pas d'étiquettes, pas de définitions. Il est ce qu'il est, pur et simple.

L'amour est l'eau de la vie. Et un être aimé est une âme de feu.

L'univers tourne différemment quand le feu aime l'eau.“

 

Décembre 205 : Entre rêve et réalité

Selon Françoise Kourilsky, dans son livre “Du désir au plaisir de changer“, il y a entre la réalité telle qu'elle est vécue et le rêve 5 niveaux de langage.

Le langage sensoriel et descriptif, le langage scientifique et technique, le langage semi-abstrait, le langage abstrait et le langage symbolique. Le premier (sensoriel et descriptif) et le dernier (symbolique) sont les plus parlant.

J'aime bien ces idées. J'aime chercher, par le symbole et la métaphore, l'espace par lequel le chemin peut se faire.

 

Novembre 2015 : Femmes qui courent avec les loups

Dans son étonnant ouvrage “Femmes qui courent avec les loups“, Clarissa Pinkola Estés, psychologue jungienne et docteur en études multiculturelles, nous emmène dans le féminin sacré oubliée par nos sociétés patriarcales.

Elle nous rappelle “les tâches initiatiques dans le rite de la vielle Déesse Baba Yaga:

1. Permettre à la trop bonne mère de mourir

2. Mettre à nu l'ombre brute

3. Naviguer dans l'obscurité

4. Faire face à la Vieille Sorcière Sauvage

5. Servir le Non-Rationnel

6. Séparer ceci de cela

7. Interroger les Mystères

8. Se tenir à quatre pattes

9. Reprojeter l'ombre“

Baba Yaga, Déesse créatrice de la Vie/Mort/Vie, dans ce cycle Mourir, Aimer, Naître. A la découverte de l'intuition.

Sacrée Lecture...

 

Octobre 2015 : Penser et dépenser

Obsédé par la dépense, on ne pense plus. On devient con. On décompense. Et on dépense pour compenser.

 

Septembre 2015 : Tobie Nathan et l'influence qui guérit

Tonie Nathan est un ethnopsychiatrie professeur de psychologie clinique. Il pense les choses en relation avec leur contexte, leur culture. Il dit par exemple:

Pour démontrer, puis décrire les procédures à l'oeuvre dans les thérapies traditionnelles, il faut avant toute chose accepter une prémisse qu'impose une multitude de travaux de terrain. Ce préalable méthodologique m'est devenu, au fur et à mesure, un principe intangible : je considère que les thérapies traditionnelles ( par exemple, les rituels de possession, la lutte conter la sorcellerie, la restitution de l'orde du monde après une transgression de tabou, la fabrication d'objets thérapeutiques, etc.) ne sont ni des leurres, ni de la suggestion, ni des placebos. Pour moi, ces pratiques sont réellement ce que leurs utilisateurs pensent qu'elles sont, des techniques d'influence, la plupart du temps efficace et par conséquent dignes d'investigations sérieuses.“

Tonie Nathan, L'influence qui guérit, p 31

 

Août 2015 : Poésie verticale

“Seule la musique peut occuper le lieu de la pensée.

Ou son non-lieu, son propre espace, son vide plein.

La pensée et une autre musique.“

 

Juillet 2015 : Poésie verticale

Toujours lui, Roberto Juarroz:

“La vie prend sa leçon du mouvement de ce qui ne vit pas:

des constance de l'eau, des décisions du vent, des rythmes muets d'une pierre.

La vie prend sa leçon des mouvements plus assurés qu'elle.“

 

Juin 2015 : Poésie verticale

Roberto Juarroz encore:

“Toute chose fait signe vers autre chose.“

 

Mai 2015 : Poésie verticale

Roberto Juarroz :

“Je pense qu'en ce moment

personne peut-être ne pense à moi dans l'univers,

que moi seul je me pense

et si maintenant je mourrais

personne, ni moi, ne me penserait.

...

C'est pour cela que penser l'homme revient à le sauver.“

 

Avril 2015 : poésie verticale

Magnifique Roberto Juarroz, poète argentin qui à travers son oeuvre Poésie verticale, touche une dimension profonde du mystère d'être vivant.

En voici quelques extraits pour les mois à venir:

“Peut-être nous faudrait-il apprendre que l'imparfait et une autre forme de la perfection:

la forme que la perfection assume pour pouvoir être aimé.“

 

Mars 2015 : prendre le temps d'écrire

Je me souviens d'un moment de ma vie où je m'étais dit : "Finalement, la question qui reste, c'est : quand ?"

Eternelle question du temps...

En ce début du mois de mars, je prends le temps d'écrire, je retrouve la plume virtuelle. Et me réjouis de ce contact différent avec soi, de cette relation différente avec le temps.

Je me remémore les paroles d'un adolescent avec qui je travaille (Lord A.D.). "Prendre confiance, c'est une forme de rébellion contre un dictateur intérieur." Y a-t-il une place autre à contacter à l'intérieur de soi et à faire émerger ainsi un autre rapport au temps ?

 

Février 2015 : avec Alfredo Canevaro et les familles d'origine

Grand moment pour moi que ce temps de formation de début février avec Alfredo Canevaro.

D'origine argentine, fondateur de la Revue espagnole de thérapie familiale, de la société argentine de thérapie familiale, auteur de « Quand les cormorans s'envolent », il a migré en Italie en 1978 et a travaillé au Centre de Mara Selvini à Milan où il a participé à la révolution culturelle de l'Ecole de Milan avec Matteo Selvini vers les années 1990

Pour lui, en formation systémique, il faut "traverser le rubicon" et travailler avec les familles d'origine. « J'avais une ligne de travail à moi » dit-il.

J'ai aimé la pensée de cet homme et son ancrage dans un coeur depuis lequel il partage ses convictions. Pour lui, le travail de différenciation de la famille d'origine est central dans la thérapie.

"Pour nous différencier de notre famille d'origine, c'est difficile, Nous avons accumulé à l'intérieur de nous des milliers et milliers d'interactions qui nous ont modelés intérieurement.

Nous nous débattons entre deux besoins, le désir d'appartenance et le désir de différenciation.

Pour se faire, nous devons avoir la confirmation de nous-même, qui est à nous mais qui doit venir de nos parents. Parfois les parents ont peur de donner leur confirmation existentielle, par peur qu'ils disparaissent et n'appartiennent plus."

Comme d'autres, Alfredo Canevaro rappelle la nécessité d'avoir des espaces pour soi, pour les thérapeutes aussi, et la nécessité d'être en contact avec son corps en mouvement et au repos.

Un grand bonhomme.

 

Janvier 2015 : métaphores

J'aime les métaphores. Je crois qu'elles sont un lieu de passage, un espace de création qui nous accompagnent dans notre lien avec les autres et avec le monde.

Dans la formation systémique de l'Escuela, école d'art systémique à Lausanne et dans laquelle je travaille depuis plus de 10 ans, on dit ceci d'un temps "métaphore" créé les vendredi après-midi :

"Les dieux sont nos métaphores, et nos métaphores sont nos pensées"
Alain (Emile Chartier)

La métaphore est le lieu de rencontre et de conciliation de modes et mondes de langage différents. Elle permet l'inclusion, l'expression, donne accès à une compréhension circulaire et en mouvement de situations particulières. Elle est un lieu de passage entre dedans et dehors, facilitant la rencontre entre les réalités intimes et partagées.

"On pourrait aussi le dire comme ça. Et la boucle est bouclée. Continuellement bouclée, ce qui signifie qu'elle est toujours en train d'être bouclée et donc jamais. La métaphore permet aux poètes de serrer la main aux scientifiques, et réciproquement. Poètes, ou peintres, ou musiciens... C'est à dire, l'intuition, l'instinct, l'image, la note qui précèdent le raisonnement.
En cela ils sont les ancêtres des scientifiques, éternellement en avance sur eux..." (Auteur inconnu, trouvé sur un blog)

 

Décembre 2014 : la petite espérance

La petite espérance

tirée du Porche du mystère de la deuxième vertu de Charles Péguy

La foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est l'espérance.

La foi, ça ne m'étonne pas. Ça n'est pas étonnant. J'éclate tellement dans ma création.

La charité, dit Dieu, ça ne m'étonne pas. Ça n'est pas étonnant. Ces pauvres créatures sont si malheureuses qu'à moins d'avoir un coeur de pierre, comment n'auraient-elles point charité les unes des autres.

Mais l'espérance, dit Dieu, voilà ce qui m'étonne. Moi-même. Ça c'est étonnant.


Et je n'en reviens pas.
Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout.
Cette petite fille espérance.
Immortelle.

La petite espérance s'avance entre ses deux grandes soeurs
et on ne prend pas seulement garde à elle.
Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel,
sur le chemin raboteux du salut, sur la route interminable,
sur la route entre ses deux soeurs, la petite espérance
S'avance.
Entre ses deux grandes soeurs.

C'est elle, cette petite, qui entraîne tout.
Car la Foi ne voit que ce qui est.
Et elle, elle voit ce qui sera.
La Charité n'aime que ce qui est.
Et elle, elle aime ce qui sera.

La Foi voit ce qui est.
Dans le Temps et dans l'Éternité.
L'Espérance voit ce qui sera.
Dans le temps et dans l'éternité.
Pour ainsi dire le futur de l'éternité même.

La Charité aime ce qui est.
Dans le Temps et dans l'Éternité.
Dieu et le prochain.
Comme la Foi voit.
Dieu et la création.
Mais l'Espérance aime ce qui sera.
Dans le temps et dans l'éternité.

 

Novembre 2014 : avec la mort

Mon père est décédé à la fin du mois de novembre. Il a fini son chemin sur la terre.

Je voulais écrire et dire quelques mots à l'occasion de son enterrement, ou de sa mise en ciel. Selon les croyances de chacun.

Et puisque j'ai appelé mon site "quelques pas dedans", je donne une place aujourd'hui à ce dedans particulier, comme une trace dans cet intime partagé que nous propose le monde d'aujourd'hui. Comme pour lui dire merci.

Je me relie à Trinh Xuan Thuan et à son dictionnaire amoureux du ciel et des étoiles.

En quatrième de couverture, on peut lire ceci :

« Depuis la nuit des temps, les hommes scrutent le ciel, l'interrogent, le poétisent et le dramatisent.

Tout l'univers change, bouge, a une histoire.

L'univers a un début, il a un présent, il aura un futur.

Les étoiles sont impermanentes, elles naissent, vivent leur vie, et meurent. Pas à l'échelle du temps d'une vie humaine de cent ans mais sur des millions, voire des milliards d'années.

Comment l'infiniment petit a-t-il accouché de l'infiniment grand ?

Comment l'univers tout entier avec ces centaines de milliards de galaxies a-t-il jailli d'un vide cosmique ?

Comment le soleil et la lune sont-ils apparus ?

Nous sommes tous des poussières d'étoiles, nous sommes donc les enfants du temps. »

 

Octobre 2014 : dans la forêt

La forêt est un lieu incroyable, une profusion de vie.

Chaque année à cette saison, les maîtresses des classes enfantines de l'Ecole Terre Lune à Neyruz invitent les parents à passer une journée en forêt, avec les enfants.

Nous réparons le canapé forestier, créons de nouvelles structures, cabane de contes, coin feu, ... pour les activités en forêt de ceux qui entrent à l'école.

Elle fait du bien cette journée. Elle fait du bien la forêt.

Allons-y plus souvent.

 

Septembre 2014 : le temps chez les Grecs

J'ai appris que les Grecs avaient 5 mots pour désigner le temps:

  • Chronos Temps mesuré
  • Kairos Moment favorable, emprunt de justesse
  • Tribe Usure par frottement (comme dans diatribe)
  • Scole Le temps de ne rien faire, de se reconnecter à soi-même, temps des loisirs, moment d'être en sa propre compagnie, découvrir le point d'interrogation qu'on est pour soi-même, laisser venir ce qui vient.
  • AÏon Eternité, absence du temps, le hors temps

Et si la sagesse des Anciens avait encore aujourd'hui quelque chose à nous ? Je crois que le temps s'apprivoise et qu'il est possible de faire ami ami avec lui. Ou du moins avec l'un ou l'autre de ces temps

 

Aout 2014 : tartare de thon !

En tout cas loin de la mer, on nous dit que les mois sans "R", ce n'est pas une bonne idée de manger des fruits de mer.

Mais bon... Ça c'était quand même avant les frigos et congélateurs d'aujourd'hui. Et comme j'aime ça, voici à nouveau une petite recette pour le temps chaud : un tartare de thon rouge (celui autorisé et péché éthiquement, pour autant que ce la soit possible).

Découpez votre filet de thon rouge en petits dés. Si vous voulez vous simplifiez la tâche, mettez le thon un moment au congélateur avant de le couper, c'est plus facile.

Préparez une petite marinade avec du soja traditionnel, de la sauce teriyaki, du jus de citron et un peu de wazabi

Mettez vos dés dans la marinade pour qu'elle imbibe le thon

A déguster avec des toasts légèrement beurrés.

Bon appétit

 

Juillet 2014 : Paléo

Ben oui,,, C'est l'été...

Un mois de juillet bien humide. Et un festival de musique, le Paléo, à Nyon.

Y avait de la boue partout. Mais vraiment partout. Et ça, les pieds dans la terre, c'est vraiment trop bien.

Ça fait du bien la terre. Dans la terre. Je crois que ça aide à faire avec le temps.

 

Juin 2014 : mandala

Depuis plus d'une dizaine d'années je pense, j'ai l'occasion d'accompagner les étudiants de psychomotricité de l'Ecole de Genève (HES GE, filière thérapeute de la psychomotricité) dans leurs dernières journées de première année.

Comme un passage entre ce contact intense avec dedans et ce dehors que va permettre l'été, comme pour se rappeler le chemin parcouru depuis un an déjà, et là d'où nous venons, et là où nous allons.

Nous créons un mandala, chaque fois magnifique, sur lequel chacun s'exprime et qui révèle artistiquement que le tout est plus que la somme des parties.

Pour Jung, le mandala est l'antidote aux forces de séparation agissantes dans le monde depuis un siècle.

Allez-y... Dessinez...

 

Mai 2014 : éternelles appartenances

Cette année, les "Journées de Lyon" de thérapie familiale, lieu et temps de rencontre francophone autour de la thérapie familiale et de la pensée systémique, ont eu comme thème "Appartenance et identité. Malade de trop ou trop peu d'appartenances ? "

Il y a quand même dans cette thématique quelque chose de subtil. A réfléchir et à sentir. Qu'est-ce qui fait ce "Soi" si précieux, niché au coeur d'un nous-même ancré dans différentes appartenances ?

J'ai aimé et ri aux idées de Bernard Fourez, brillant réflecteur belge, à la pensée rapide et stimulante. Je retiens sa critique de la société hypermoderne et de la psychologie contemporaine.

"La psychologie est devenue culture, dit-il. Comme le changement est thérapeutique, on a cru que le changement c'était la santé. Mais il n'est pas un principe de santé.

Notre boulot est de déconstruire au coeur des patients notre propre discours qu'ils ont incorporé. Les psys restent trop rivés à l'enjeu de l'émancipation. Maintenant, tout ça c'est fait. Nous avons foutu la merde".

C'est intéressant, non ? A réfléchir

 

Avril 2014 : nouvelle maison

J'ai de la chance.

Ma famille et moi entrons dans une nouvelle étape de nos vies. Nous arrivons en ce début avril dans une nouvelle maison.

Remercier le passé et le prendre en soi. Etre là. S'ouvrir aux possibles de l'à venir.

Merci la vie

 

Mars 2014 : arrivée du printemps, le temps des poètes

Dans ces "Lettres à un jeune poète", Rainer Maria Rilke nous parle de relation

"Lorsque l'on a pris conscience de la distance infinie qu'il y aura toujours entre deux êtres humains, quels qu'ils soient, une merveilleuse "vie côte à côte" devient possible :

Il faudra que les deux partenaires deviennent capables d'aimer cette distance qui les sépare et grâce à laquelle chacun des deux aperçoit l'autre entier, découpé dans le ciel."

Les poètes ont toujours un temps d'avance sur ceux qui cherchent à définir la réalité.

 

Février 2014 : la folle allure avec Christian Bobin

J'aime Christian Bobin.

Inspirée et inspirante, son écriture semble jaillir du cristal. Pure et intense, elle me transperce et me propulse au-delà de moi-même, dans un lieu où je n'ai pas besoin de penser pour me sentir vivant.

Ecoutez :

"Il nous faut mener double vie dans nos vies, double sang dans nos coeurs, la joie avec la peine, le rire avec les ombres, deux chevaux dans le même attelage, chacun tirant de son côté, à folle allure. Ainsi allons-nous, cavaliers sur un chemin de neige, cherchant la bonne foulée, cherchant la pensée juste, et la beauté parfois nous brûle, comme une branche giflant notre visage, et la beauté parfois nous mord, comme un loup merveilleux sautant à notre gorge."

Woaw...

 

Janvier 2014 : début d'année et début d'aventure, l'Ecole de Palo Alto

Bonne année à vous...

Il y a de cela quelques dizaines d'années, à Palo Alto, en Californie, un souffle inspiré et une succession de rencontres particulières ont fécondé le germe d'une pensée qu'on appelle aujourd'hui la pensée systémique.

Réunis autour de différents personnages, tous singuliers et de ce fait hors du commun, ce que l'on appelle aujourd'hui "L'Ecole de Palo Alto" a réussi à cristalliser des idées nouvelles flottant alors dans l'air du temps.

Nous n'avons pas encore intégré et réalisé les propositions de ces penseurs que furent Gregory Bateson, Milton Ericsson, Don Jackson, Paul Watzlawick, Jay Haley, Virginia Satir et ceux dont j'oublie de citer le nom et qui ont contribué à amorcer un changement de paradigme urgemment nécessaire aujourd'hui.

J'ai chaque année l'occasion de me reconnecter à ces maîtres lors d'un cours "A la recherche de l'Ecole de Palo Alto" (merci Jean-Jacques Wittezaele et Teresa Garcîa).

"Il étudie ce que les autres négliges et redonne au monde ce que des multiples ont laissé de côté. Son objet consiste à tout replacer dans son ordre naturel, mais il n'ose entreprendre aucun pas dans ce but. "

Lao Tzeu, Tao Te King

Je crois à la nécessité de mettre ensemble pour vivre ensemble


 

Décembre 2013 : clin d'oeil

Un petit clin d'oeil historique avant de terminer cette année 2013, comme un hommage à ce mouvement de "l'antipsychiatrie" qui a cherché à revisiter la façon avec laquelle nous saisissons la réalité et entrons en contact avec le monde. Le monde du dedans- Et le monde du dehors. Celui où l'on rencontre l'autre, les autres, et où l'on cherche à se comprendre mutuellement.

« Ils jouent un jeu. Ils jouent à ne pas jouer un jeu. Si je leur montre que je le vois, je briserai les règles et ils me puniront. Je dois donc jouer leur jeu, qui consiste à ne pas voir que je vois qu’ils jouent un jeu. »

Ronald Laing

Ça va ?

 

Novembre 2013 : à l'intérieur

Ça y est... L'automne nous rappelle à nos natures sensibles, à notre corps vivant lui aussi au rythme des saisons.

Les rythmes ralentissent. Les arbres perdent leurs feuilles. La nature se prépare à l'hiver. Comme nous, Comme en nous. Comme en presque tout nous. Sauf dans cette partie de nous que l'on pourrait appeler "l'homo economicus". Lui, il continue de courir, de s'essouffler tant et plus au rythme effréné d'un système mécaniste.

Et si nous nous rappelions à nos corps sentants. A nos sens aimants. A nos sensations.

Nous aussi avons peut-être à ralentir et à faire nos réserves pour l'hiver. Nous sommes nous aussi mammifères.

Moi, je ferai bien quelques réserves au Salon des goûts et terroirs qui ouvre ses portes en fin de mois à Bulle.

Allez! Hop! Dans ma bulle ;-)

 

Orctobre 2013 : Frédéric Lenoir colorie la vie

Le philosophe contemporain Frédéric Lenoir s'engage depuis plusieurs années à réenchanter le monde. Il puise dans l'histoire des différentes philosophies et traditions de l'humanité les ingrédients d'une possible nouvelle alliance avec notre terre, les femmes et les hommes qui la peuplent, et avec nous-même. Il nous rappelle à la nécessité très contemporaine d'une nouvelle mise en corps, un voyage intérieur passant par les sens pour se connecter à nouveau au vivant de nous et en nous.

Dans son livre "la guérison du monde", j'ai découvert qu'avait eu lieu en 1994 au Portugal le premier congrès international de la transdisciplinarité. Edgar Morin, penseur et sociologue, Basarab Nicolescu, physicien et Lima de Freitas, peintre, y ont rédigé une Charte.

En voici deux articles:

Article 9: la dignité cosmique et planétaire de l'être humain, la reconnaissance de la Terre comme patrie

Article 12 : la réévaluation du rôle de l'intuition, de l'imaginaire, de la sensibilité et du corps dans la transmission des connaissances.

Moi j'aime ça!

Frédéric Lenoir met décidément des couleurs dans la vie.

 

Septembre 2013 : Elvira Pancheri et l'indignation

Le cycle de formations et conférences "Les Saisons de l'Homme" a accueilli au mois de septembre Madame Elvira Pancheri, Dr en psychologie et psychothérapeute aux origines italiennes arrivée en Suisse porteuse du feu libérateur et créateur de l'antipsychiatrie des années 70.

Le thème de la journée était "l'Homme, l'adolescence et l'indignation". Elle a évoqué la nécéssité de dire son désaccord lorsqu'il y a manque de dignité. Elle nous a rappelé à ce miracle qu'est l'Homme, une créature complexe, compliquée parfois, comme si l'Homme était peut-être fruit de la beauté.

Cet Homme miraculeux doit s'adapter au monde qui change à une vitesse vertigineuse.

Nous sommes invités à prendre conscience de cette complexité. A nous rappeler de cette beauté. A nous rappeler que d'une manière générale, ici, les enfants vont bien. Ils vont bien quand on les regarde jouer au bord d'une piscine, l'été.

Elvira a terminé sa conférence avec le Prophète de Khalil Gibran :

"Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,

Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable."


On dirait que les femmes posent souvent les bonnes questions ;-)

Merci Elvira

 

Août 2013 : Thobie Nathan et l'ethnopsychiatrie

L'été est le temps du voyage. L'un parmi d'autres. Occasion de rencontrer d'autres cultures, d'autres façons de voir le monde, d'autres rapports à soi-même et au monde.

De ces regards différents autour de vivre, penser et organiser la vie et le monde, Thobie Nathan en est devenu un penseur emblématique. Dans la lignée de Georges Devereux, que l'on peut considérer comme le père de l'ethnopsychanalyse ou ethnopsychiatrie, il propose à la fin de XXème siècle une nouvelle conception de la psychothérapie et de la personne, intimement liée à sa culture, à sa famille, et aux mondes de croyances y ayant pris place.

Son livre "Ethno-roman" raconte son histoire. On y apprend dans un passage relatant sa rencontre étonnante avec Georges Devereux qu' "un couteau ne peut pas se couper lui-même".

Ainsi le mouvement doit-il doit-il prendre appuie sur un quelque chose d'un autre ordre que lui-même.

Ainsi, comme le disait Einstein "un problème trouve sa solution dans un autre niveau de conscience que celui qui l'a engendré".

A réfléchir...

Pourquoi pas avec la lecture de cet "Ethno-Roman" qui obtint le Prix Fémina en 2012.

 

Juillet 2013 : Le secret du bonheur

Un enfant demande à son père:

- Dis papa, quel est le secret pour être heureux ?
Alors le père demande à son fils de le suivre. Ils sortent de la maison, le père sur leur vieil âne et le fils suivant à pied. Et les gens du village de dire:
- Mais quel mauvais père qui oblige ainsi son fils d'aller à pied !
- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison, dit le père.

Le lendemain ils sortent de nouveau, le père ayant installé son fils sur l'âne et lui marchant à côté. Les gens du village dirent alors:
- Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied !
- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Le jour suivant ils s'installent tous les deux sur l'âne avant de quitter la maison. Les villageois commentèrent en disant:
- Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi!
- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Le jour suivant, ils partirent en portant eux-mêmes leurs affaires, l'âne trottinant derrière eux. Cette fois les gens du village y trouvèrent encore à redire:
- Voilà qu'ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant ! C'est le monde à l'envers !
- Tu as entendu mon fils ? Rentrons à la maison.

Arrivés à la maison, le père dit à son fils:
- Tu me demandais l'autre jour le secret du bonheur.
Peu importe ce que tu fais, il y aura toujours quelqu'un pour y trouver à redire.
Fais ce qui te plaît et tu seras heureux.


 

Juin 2013 : la psychologie positive et les 24 forces de caractère

En 1999, la psychologie positive a commencé à étudier les forces de caractère dans l'objectif au départ de concevoir une classification de traits positifs de l'être humain.

Martin Seligman et Christopher Peterson ont ensuite petit à petit posé un cadre de référence de ces forces, proposant en 2004 une classification de 24 forces de caractères ou qualités personnelles d'une personne qui la rendent moralement admirable.

Dans le cadre du projet VEA (Valeurs en Actions), les 24 forces de caractère communément valorisées ont été regroupées en 6 vertus pour former la classification VEA actuelle ci-dessous :

Sagesse et Connaissances

Forces cognitives qui impliquent l?acquisition et l?utilisation de connaissances.

· Créativité, ingéniosité, et originalité

· Curiosité et intérêt accordé au monde

· Discernement, pensée critique, et ouverture d?esprit

· Amour de l?étude, de l?apprentissage

· Perspective, Sagesse

Courage

Forces émotionnelles qui impliquent l?exercice de la volonté afin d'atteindre les buts que l?on s?est fixés, malgré les obstacles externes ou internes.

· Courage et vaillance

· Assiduité, application, et persévérance

· Honnêteté, intégrité, et sincérité

· Joie de vivre, enthousiasme, vigueur et énergie

Humanité

Forces interpersonnelles qui impliquent de soucier des autres et d'en faire des amis.

· Capacité d?aimer et d?être aimé(e)

· Gentillesse et générosité

· Intelligence sociale

Justice

Forces qui sont à la base d?une vie sociale harmonieuse, qui sous-tendent une vie communautaire saine.

· Citoyenneté, travail d?équipe et fidélité

· Impartialité, équité , et justice

· Leadership (capacité à diriger)

Tempérance - Modération

Forces qui protègent contre les excès.

· Le Pardon

· Modestie et humilité

· Précaution, prudence, et discrétion

· Maîtrise de soi et autorégulation

Transcendance

Forces qui favorisent l?ouverture à une dimension universelle, des liens avec l'univers et donnent un sens à la vie individuelle.

· Reconnaissance de la beauté

· Gratitude

· Espoir, optimisme, et anticipation du futur

· Humour et enjouement

· Spiritualité, religiosité, but dans la vie, et foi


 

Mai 2013 : ressources et "perplexité admirative"

Le 17 mai, mon collègue et ami Claudio Carneiro s'est exprimé dans le cadre des "Saisons de l'Homme" sur le thème "L'Homme et ses ressources".

Quels bons moments!

Le secret de la sagesse et du bonheur consisterait donc à se contenter de ce qui se trouve en soi, à découvrir la part précieuse dans ce nous considérons comme des parts potentiellement fragiles de nos existences.

Revisitant les intérêts et les risques des modèles pathologique, orienté sur les manques, et solutioniste, orienté sur les ressources, Claudio a laissé jaillir deux concepts ou idées fortes de sa pensée fulgurante:

- "le défaut est un excès de qualité"

- la posture de "perplexité admirative"

Bien joué Claudio!

 

Avril 2013 : bien dit !

"Il y a deux choses qui menancent le monde: l'ordre et le désordre."

Paul Valery

 

Mars 2013 : constructionisme social et changement

Il y a quelques temps déjà que je côtoye par la lecture, les idées du mouvement postmoderne du constructionisme social, dont Kenneth Gergen, présent à Fribourg en avril, est l'une des figures de proue.

Dans le livre "Le constructionisme social appliqué : exercices pratiques" de Robert Cantor, Alan Asher, Judith Levin et Cindy Caplan Weiser (aux Editions Le Germe chez Satas), je suis resté très admiratif de leur introduction et de la façon dont ces auteurs parlent du changement.

En voici un extrait:

"Nous affirmons que le changement est un processus évolutif continu, auquel sont soumis tous les êtres humains et leurs organisations sociales. Nous posons que le changement est un processus soumis ou graduel mais toujours constant et non linéaire. Le changement ne peut pas  ne pas se produire.  (...)

Nous affirmons également que nous sommes des êtres biologiquement relationnels qui, par nature, coordonnent leurs actes avec d'autres êtres humains et s'organisent socialement afin de veiller ausi efficacement que possible à la survie individuelle, collective, ainsi qu'à celles des générations futures. En coordonnant mutuellement nos actes à partir de la complexité, de l'imprévisibilité et du chaos de notre monde, nous l'ordonnons et l'oganisons socialement. (...)

Lorsque le sens donné se diversifie et se complique, le pouvoir du langage et de la communication devient plus fort que la capacité de coordonner nos actions physiques et émotionnelles et se fait la source de notre incroyable capacité sociale de construire, de déconstruire et de reconstruire."

 

J'aime beaucoup cette façon de parler du changement et le courant d'idées dans lequel il s'inscrit.

J'en profite pour faire un petit clin d'oeil et remercier mon ami Alain Robiolio qui traduit tous ces livres.

Si cela vous intéresse, allez faire un tour sur le site du Taos Institute, et pour nos aînés, jetez un oeil sur la newsletter mensuelle du "positive aging" proposée par les Gergen notamment.

 

 

Février 2013 : une histoire soufie

Un veillard vient chercher son petit -fils à l'école. Un père sort à ce moment, disant à son fils :

- Petit négligent, va te laver les mains !  C'est horrible de les avoir si sales !

Le grand-père dit à son petit-fils :

- Petit, va te laver les mains : c'est très beau d'avoir les mains propres.

 

 

Janvier 2013 : la musique adoucit...

Pour commencer l'année, pourquoi pas un petit moment en musique et en images...

Noa and the wales

 

http://www.youtube.com/watch?v=ID0kgP9IVhs

 

Simplicité et interdépendance. 

 

Décembre 2012 : Jodo, encore lui...

J'avais commencé l'année avec Alejandro Jodorowsky, je la termine avec lui.

Dans son livre "Cabaret mystique", cet homme, au contact d'une liberté - folie qui vit peut-être en chacun de nous, raconte des histoires qu'il lit de ses yeux créateurs.

Il nous fait part de quelques unes des possibles lois cachées qui font de cet Univers un lieu menacé par deux risques importants que j'emprunte à Paul Valery : l'ordre et le désordre.

Jodo nous invite à insérer dans les systèmes logiques de notre intellect sept lois magiques. Je vous les exprime telles qu'elles apparaissent dans ce livre, en précisant que dans l'univers de Jodorowsky, "il y a une façon de s'unir au monde qui ne se fait pas à travers les paroles mais à travers les sensations."

1. Le monde n'est pas ce que nous pensons. "La réalité est une danse. Si nous changeons nos pensées, nous changeons le monde."

2. Tous les systèmes sont arbitraires. "La vérité est celle dont nous décidons, en raison de son utilité momentanée, qu'elle est la vérité."

3. Tout est connecté avec tout. "Pour nous réaliser, nous devons conserver dans notre esprit un territoire inviolable. La solitude intérieure est absolument nécessaire."

4. Tout est possible. "Notre pouvoir grandit au fur et à mesure que nous développons l'attention."

5. Maintenant est le moment de pouvoir. "Le temps où nous pouvons réaliser les choses est maintenant.Le pouvoir consiste à réaliser maintenant ce que l'on doit réaliser."

6. Tout est vivant et peut répondre. "Ce qui semble inanimé vit en réalité dans un temps plus lent."

7. Il y a toujours une autre façon de faire quelque chose. "Chaque fois que le mage fait quelque chose, il imagine aussi d'autres manières de le faire. Ainsi, il enrichit sa créativité."

 

J'aime bien la pensée de Jodorowsky. Elle m'interpelle et me donne envie d'autre chose, redonnant de la place à l'imagination.

 

 

Novembre 2012 : inexploré !

Je suis depuis quelques mois abonné à la revue "inexploré", un magazine aux frontières de la psychologie, de la science et de la spiritualité. C'est l'INREES (www.inrees.com) qui édite ce magazine et qui a sorti en novembre un numéro hors-série sur la conscience.

J'avais envie de partager quelques extraits de textes tirés de ce numéro :

"Les femmes et les hommes que nous avons réunis dans ce hors-série parlent de cette société qui change , et de notre rapport à la réalité que la science nous invite à modifier. Que disent-ils? (...) Tout affecte tout. Chacune de nos actions, et même chacune de nos pensées, affecte le monde entier."

Stéphane Alix,  Directeur de la revue

 

"Cela montre que nous ne vivons pas en isolation. Nous existons uniquement en raison de notre relation au monde. Nous ne pouvons pas nous isoler. (...) L'environnement ne fait pas qu'actionner les gènes, il peut les changer. Cela va complètement à l'encontre de Darwin qui voyait la sélection naturelle comme un processus aveugle privilégiant l'organisme qui aurait le plus de chance de vivre. C'est un processus coopératif. Notre environnement nous crée autant que nous le créons. Nous devons considérer que la principale force à l'oeuvre dans la nature n'est pas le désir de compétition."

Lynne Mc Taggart,  Journaliste et écrivain

 

"Pourquoi, si vous séparez à des dizaines de  kilomètres deux photons qui ont été associés, l'un sait parfaitement ce que fait l'autre, sans aucune communication d'information? Cela pose problème si nous supposons, comme dans la physique classique, que la réalité est morcelée et localisée sur chacun des photons. Mais le paradoxe n'a plus cours si nous admettons que les deux photons font partie d'une réalité globale, quelque soit la distance qui les sépare, même s'ils se trouvent à deux extrémités de l'univers. Nous retrouvons là le concept bouddhiste de l'interdépendance: chaque partie porte en elle la totalité, et de chaque partie dépend le reste."

Trinh Xuan Thuan, astrophisicien, professeur d'astronomie à l'unversité de Virginie

 

"J'ai donc développer cette idée qu'être vivant est une extraordinaire opportunité de s'apprivoiser, d'apprendre à se connaître et d'apprendre des moyens d'habiter son corps et son esprit pour atteindre la plénitude de l'être humain."

Jonh Kabbat-Zinn,  professeur de médecine

 

Et bien on dirait que nous vivons une époque bouleversante. Et si, il y a de cela quelques siècles, le sage parlait de la "merveille et de la terreur d'être vivant", nous voici encore et toujours dans le prolongement de cette aventure incroyable qu'est la vie.

 

Octobre 2012 : la migration comme métaphore

Le cycle des "Saisons de l'Homme" a acueilli en ce début du mois d'octobre le Dr Jean-Claude Métraux autour du thème "L'Homme et ses migrations".

J'ai aimé la pensée profonde et les paroles percutantes de cet homme.

Dialoguant entre l'Histoire et son histoire, il insiste, du moins c'est comme ça que je l'ai compris, sur une forme de réciprocité dans la dimension éthique de l'échange.

La parole précieuse invite la parole précieuse. Il y a entre nous davantage de similitudes que de différences.

Nous sommes tous des migrants !

 

Septembre 2012 : les paroles qui marchent

Il y a parfois des pensées que nous rencontrons sur nos chemins qui sont d'un tel impact qu'elles n'en finissent jamais d'entrer plus profondément à l'intérieur de nous. J'aime ces paroles vivantes, ces paroles semances, ces paroles qui marchent et qui nous entraînent avec elles vers toujours un peu plus.

J'aime par exemple ces  mots de mon ami Nahum Frenck:

"Nous avons l'obligation éthique de croire aux miracles."

Je me place volontiers dans cette posture et ne manque pas d'y inviter mes compagnons de route.

 

Août 2012 : les chemins de la bienveillance

J'ai passé une belle journée sur le thème de la bienveillance mardi 21 août et vous livre ces pensées:

"Il sera un jour évident que la bonté et la gentilesse sont notre vraie force, la seule capable de permettre à l'humanité de survivre aux risques qui se présentent et de trouver un sens à l'existence; la seule capable de donner à noter développement personnel une portée citoyenne et les clés d'un véritable développement social durable."    

Thomas d'Ansembourg

 

"Une personne possédant ubuntu est accueillante, hospitalière, chaleureuse, généreuse, toujours prête à partager. De tels individus sont ouverts et disponibles pour autrui, acceptant d'être vulnérable, soutiennent leur semblable, ne se sentent pas menacés devant les capacités et la bonté d'autrui, car il possède une assurance intérieure qu'ils appartiennent à un tout plus vaste."

Desmond Tutu

 "Vers la fin de sa vie, l'écrivain philosophe anglais Aldous Huxley a déclaré: "C'est un peu embarassant de s'être intéressé au problème humain toute sa vie et de s'apercevoir qu'en définitive l'on n'a rien d'autre à offrir en guise de conseil que : "Efforcez vous d'être un peu plus gentils".

FInalement c'est aussi simple et aussi difficile: la gentillesse est la plus belle chose que nous pouvons offrir à notre entourge et à nous-même."

Stephan Einhorn

 

Et si aujourd'hui je prenais cet engagement intérieur à me vouloir du bien... 

A méditer...

 

 

Juillet 2012 : un apéro d'au revoir...

Il y a quelques jours, j'ai terminé 17 années de travail auprès de jeunes adultes, toutes des jeunes femmes, dans un centre de formation professionnelle et sociale du canton de Fribourg.

Avant de partir et pour pouvoir dire au revoir, j'ai proposé un petit moment d'apéro à mes collègues: sangria et verrines d'été. Voici la recette:

Pour la SANGRIA: pour 10 litres (ils étaient nombreux mes collègues...)

  • 4l de vin rouge
  • 2l de vin blanc
  • 1l de jus de grapefruit
  • 3 bouteilles de champagne (ou de la Clairette plus douce)
  • 1/4 bouteille de cognac (ou un peu moins)
  • 1/3 bouteille de cointrau (ou un peu moins aussi)
  • 5 oranges
  • 5 poires
  • 5 pommes

Santé!

Pour la VERRINE:

  • des dés de melon
  • des dés de pastèque
  • des olives noires
  • de la fêta en dés, déjà préparée dans de l'huile et des herbes
  • du miel

Et voilà...

C'était un bon moment, sous un grand tilleul. J'y ai placé comme un gardien, un campagnon de route qui répond volontiers au pouvoir de notre imagination.

Merci Igor Day Ho!

 

Juin 2012 : pas très malin d'être radin...

Il y a quelques jours, j'ai trouvé dans "La Liberté", le journal local, cet article intéressant:

 

"Les radins ont moins de matière grise que les généreux. C'est la conclusion d'une étude menée par des chercheurs zurichois. Le volume d'une certaine région du cerveau influence la disposition des gens à se montrer altruiste, expliquent-ils dans la revue "Neuron".

Les participants à l'étude étaient priés de partager des sommes d'argent avec des partenaires anonymes. Ce faisant, leur activité cérébrale et le volume de matière grise était mesurés, a précisé hier l'université.

Les résultats montrent que chez les personnes peu ouvertes au partage, la région du cerveau située derrière l'oreille  -lobe pariétal et temporal- était très active à partir de petites sommes d'argent déjà. Chez les plus généreuses, cet endroit du cerveau ne s'est activé que lors d'échanges plus importants.

C'est la première fois que "le lien est démontré entre altruisme, anatomie et activité cérébrale", se réjouit le responsable des recherches Ernst Fehr. "Cela dit, il ne faut en aucun cas conclure qu'un caractère altruiste n'a qu'une origine biologique". Le volume de matière grise est également défini par des processus sociaux, précise-t-il. Le résultat soulève la question de savoir s'il est possible d'encourager la croissance des régions cérébrales desquelles dépendent l'atruisme." ATS/DPA

 

Je me demande si nous nous posons les questions dans le bon sens. Et si l'exercice de l'altruisme permettait de poursuivre le développement de notre cerveau et donc l'aventure de notre évolution?

Le corps n'est-il pas le lieu de toutes les inscriptions...

 

Mai 2012 : en mai

En mai...

Fais ce qu'il te plaît!!!

 

Il est parfois bon et utile de se rappeler que chacun de nous a le droit de prendre un peu de temps pour lui

 

Avril 2012 : Et la tendresse...

Mon amie artiste Colette Maillard a eu une idée. Comme souvent. Une belle idée. Comme toujours.

Elle a organisé pour le Centre de Formation Professionnelle et Sociale du Château de Seedorf une campagne de "mailart" autour de l'une des valeurs de ce lieu de formation: La tendresse

 

Plus d'info sur le site: www.mail-artseedorf.over-blog.com

 

Lancez-vous...

 

Mars 2012 : la pouvoir de guérison de l'imagination

Lors de mon parcours autour de la psychotraumatologie, j'ai rencontré les écrits de Madame Luise Reddemann, Prof. Dr. med.

Enracinée dans le terre et ouverte aux possibles, elle est directrice d'ue clinique psychiatrique en Allemagne et s'est penchée de façon sensible sur le vécu traumatique des personnes rencontrées.

J'aime ce qu'elle en écrit:

"Je suis donc partie à la recherche d'autres chemins thérapeutiques que ceux que nous connaissions alors. (...) Le plus décisif a été de reconnaître ce qu'Hölderlin a formulé de la façon suivante: "Mais là où est le danger, grandit aussi ce qui sauve." C'est ce que nos patientes nous ont appris car elles avaient trouvé pour elles-même des issues créatives dans des situations de très grandes détresse. Elles s'étaient créé des lieux intérieurs et quelquefois extérieurs dans lesquels elles pouvaient se sentir à l'aise et en sécurité. Elles avaient "inventé" des accompagnateurs intérieurs, des fées, des anges gardiens, des sortes d'animaux et d'autres choses pour ne plus avoir à se sentir seule et pour se consoler. Lorsque nos patientes ont remarqué que nous ne les prenions pas pour des folles mais qu'au contraire, nous avions une haute estime pour leurs solutions créatives et que nous trouvions celles-ci admirables, elles nous ont laissé prendre part à ces mondes intérieurs. (...)

J'ai appris que ceci correspondait pour l'essentiel à de vieilles méthodes utilisées par les chamans.

Aujourd'hui, je pense qu'il y a en chacun de nous quelque chose comme un chaman ou une sagesse intérieure (...)

J'ai trop souvent pu observer que les personnes qui étaient très bouleversées et surtout ces personnes-là, disposaient en elles de connaissance et de sagesse qui vont beaucoup plus loin que ce que connaît le moi conscient."

 

Merci Luise Reddenmann

 

Février 2012 : d'autres regards

Quelques pensées...  comme des repères sur le chemin

"Si tu n'es pas un peu allumé, alors tu es éteint." Carlo Nobile

"Viser toujours la lune. Même si vous la manquez, vous atterrirez parni les étoiles." Les Brown

"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière" Edmond Rostan

"N'oubliez pas que la terre se réjouit de sentir vos pieds nus et que les vents joueraient volontiers avec vos cheveux." Kalil Gibran

"Si tu n'es pas dedans, alors tu es dehors." Moi 

 

Janvier 2012 : sacré Jodo!

Je découvre avec plaisir le dernier livre d'Alexandro Jodorowsky: "Métagénéalogie. La famille, un trésor et un piège."

Art, thérapie et quête de soi...

"Notre évolution se déroule sur une planète nourricière qui participe à une danse cosmique Où tout surgit et disparaît tour à tour, en état de permanence trasnformation."

Merci o Jodoro!

 

Décembre 2011 : petite recette sympa

Pâtes aux tomates séchées et jambon cru

Pour 4 personnes

Une paquet d'orecchiette, une boîte de tomates séchées à l'huile, quelques tranches de jambon cru, de la crème

Découper les tomates et le jambon en petites lammelles

Cuire les pâtes

Chauffer les lammelles de tomates imbibées d'huile dans la crème

Mettre le jambon juste avant de servir.

Bon appétit!

 

 

Novembre 2011 : ralentir

Et si je prenais le temps de ralentir. De prendre soin de moi...

 

Demain, je regarde les arbres et leurs couleurs d'automne;

je respire, prenant conscience du passage de l'air qui se réchauffe à l'intérieur de moi;

je fais ami avec le temps;

je fais un pas de plus vers... oser

 

Octobre 2011 : à propos de Steve Jobs

« Se souvenir que je serai mort bientôt est l'outil le plus important que je connaisse pour m'aider à prendre de grandes décisions dans la vie. Parce que presque tout - toutes les attentes, toute la fierté, toute les craintes d'échec - toutes ces choses disparaissent face à la mort, vous laissant seul face aux choses vraiment importantes. Se souvenir que vous serez bientôt mort est le meilleur moyen d'éviter le piège de penser que vous avez quelque chose à perdre. Vous êtes déjà nu. Il n'y a aucune raison de ne pas suivre votre cœur ».

Steve Jobs - 1955-2011 - discours à Stanford, 2005

 
 

Psychologue psychothérapeute FSP

Superviseur et thérapeute systémique et de famille ASTHEFIS

Thérapeute en psychomotricité

fredleuba@gmail.com
+41 79 502 16 80